Les pratiques rétrogrades sont de retour pour ne pas laisser lire l’impression de disparaître. Au Bénin, les séances de prières, les marches et autres initiatives pour louanger les autorités, refont surface. Alors qu’on croyait les ranger pour d’autres approches de soutien, des acteurs du pouvoir sans doute aiguillonnés dans l’ombre, font organiser des sessions de prières en direction du Chef de l’Etat en l’occurrence. Eux qui qualifiaient cette façon de faire d’incongruité du régime précédent, empruntent le chemin déconseillé pour des scènes d’exhibition. C’est ainsi que dans la ferveur du dossier en rapport avec la présumée tentative de coup d’état, sous le prétexte d’une prière pour le Bénin, des dignitaires du culte vodoun pour la plupart vêtus de blanc, se sont retrouvés la semaine dernière quelque part à Cotonou pour disent-ils, intercéder pour la paix et la cohésion nationale. Ce qui gêne dans leur histoire et laisse lire une politisation de leur action, est la personnalité qui a servi de parrain pour l’événement. Très proche du Chef de l’Etat, cet ancien ministre a naturellement joué un grand rôle dans l’organisation de cette activité qui intervient en pleine période de l’évocation du dossier de tentative de coup d’état. Et c’est là même que des soupçons de politisation de l’événement sont agités pour faire croire à une certaine motivation pour le rassemblement. Une posture ajoutée à d’autres observées depuis un certain temps dans le pays et qui renvoie aux pratiques sous le régime précédent objet de flagellation de la part du pouvoir actuel. Pour beaucoup, la rupturequi s’érige en donneur de leçons pour rejeter tout ce qui venait du régime précédent, n’a pu rompre avec les pratiques dénoncées par les siens. Bien au contraire, ça inquiète aujourd’hui plus qu’hier jetant de doute sur la bonne foi toujours clamée de faire autrement les choses.
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Séances de prières à connotation politique : La rupture n’a pu rompre avec ces pratiques dénoncées par les siens