La justice béninoise est-elle vassalisée comme certains se plaisent à l’affirmer ? Face aux soupçons qu’elle est sous ordres en tout cas depuis l’avènement de la rupture, le pouvoir judiciaire doit s’offrir l’occasion pour démontrer qu’elle est libre et qu’elle ne rend pas de décisions pour les beaux yeux de qui que ce soit. Et la comparution le 07 Octobre 2024 de Steve Amoussou considéré comme l’auteur des chroniques acerbes contre le pouvoir de Patrice Talon, reste un canal à saisir par la justice pour attester qu’elle n’est là que pour dire le droit sans partie pris. Confiant leurs impressions relativement à l’enlèvement au Togo de Steve Amoussou, des Béninois suggèrent un procès équitable pour donner la chance à ce dernier de se défendre comme cela se doit. « J’ai une excellente nouvelle pour Steve Amoussou. Le monde entier observe attentivement la façon dont les autorités béninoises vont gérer cette affaire. (…) Cette affaire, qui a acquis une dimension presque universelle, suscite un vif intérêt à l’échelle mondiale. Ainsi, aujourd’hui, il incombe au pouvoir judiciaire de démontrer qu’il est véritablement indépendant », fait savoir Maître Kenneth Fèliho, avocat au barreau de Bruxelles et membre du collège d’avocats qui défend la cause du chroniqueur. Selon lui, le droit devra être dit car la justice béninoise défendra sa crédibilité face au monde qui observe. Il ajoute que la justice béninoise est actuellement sous les feux de la rampe et doit pouvoir contredire l’opinion qui pense de façon générale qu’elle est vassalisée. «Aujourd’hui, on est dans l’émotionnel, et la justice n’est pas émotionnelle. Ce que les autorités togolaises ont fait, rappelle qu’il y a un cadre de coopération entre les procureurs, entre les services de police, et que manifestement, la coopération n’a pas eu lieu », a-t-il laissé entendre tout en appelant le pouvoir judiciaire béninois à jouer en son temps le rôle qui sied.
*Dynamisme Info