La proposition de loi spéciale portant amnistie et/ou abandon de poursuites judiciaires au profit de personnalités politiques pour des faits criminels est à l’ordre du jour de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale qui s’ouvre ce lundi 15 Avril 2024. Après l’étape de la Commission des lois le mercredi 3 Janvier 2024 où dix-sept députés avaient voté contre et six pour, l’initiative des élus membres du groupe parlementaire Les Démocrates est soumise à la plénière pour l’avis de l’ensemble des parlementaires. Un projet dont l’aboutissement au regard des positions tranchées, dépend du Chef de la majorité présidentielle Patrice Talon dont les consignes aideront à faire bouger les lignes. Rappelant que les députés de la mouvance agissent généralement suivant la volonté de leur leader vis-à-vis de qui ils affichent la loyauté, plus d’un inscrivent la balle dans le camp du Chef de l’Etat le seul à faire aboutir l’initiative s’il le désire. Lui qui sans doute s’investit pour la cohésion, sans l’intention de jouer à la place des députés de son bord leur rôle, n’aura qu’à passer des consignes pour l’adoption de ladite loi. Autrement, telle qu’elle se présente, la proposition de loi en question a de faibles chances de passer tenant compte de l’effectif minoritaire des députés auteurs. Une situation qui ne pourrait être décantée que par Patrice Talon jusque-là inflexible sur sa position. A préciser que la proposition de loi sus-citée vise à faire libérer de prison plusieurs personnalités politiques. Elle devrait si elle est adoptée, profiter à Reckya Madougou, ex-ministre de la justice et candidate recalée à la présidentielle 2021, condamnée à 20 ans de prison. Joël Aïvo, constitutionnaliste et candidat recalé à la présidentielle 2021, condamné à 10 ans de réclusion criminelle et d’autres sont aussi concernés par ce texte conçu pour favoriser le retour au bercail de plusieurs autres acteurs politiques en exil comme Komi Koutché, Fatouma Amadou Djibril, Simplice Dossou Codjo, l’ex-maire de Cotonou, Léhady Soglo.
Mais étant seulement au nombre de 28, les députés du groupe parlementaire Les Démocrates ne pourront à eux seuls faire le job et ont besoin du concours de leurs camarades de la mouvance qui fonctionnent eux suivant une certaine discipline impulsée parfois depuis le haut.
*Dynamisme Info*