Si ce qui se prépare arrivait à être entériné, les députés de la neuvième législature bénéficieront d’une prorogation de quelques mois de leur mandat pour céder place aux entrants en juin plutôt qu’en février 2026. En effet, dans la proposition de loi sur la révision constitutionnelle initiée par les parlementaires du pouvoir pour prétendent-ils aider à régler les inquiétudes de la Cour constitutionnelle, il est suggéré l’inversion de l’ordre des élections pour faire rétablir la prééminence des élections présidentielles dans le cycle électoral. Prenant pour prétexte que sur le terrain pratique, l’organisation des élections législatives et communales avant l’élection du duo président de la République et vice- président de la République rend difficile l’organisation de la délivrance des parrainages par les élus procédant tous d’une même origine électorale, les députés du pouvoir glissent cette mesure à leur avantage dans la nouvelle proposition de révision constitutionnelle objet de polémiques. Tout comme le Chef de l’Etat qui avait bénéficié d’une rallonge de plusieurs jours sur son premier mandat, ils veulent aussi savourer la chose en se tapant des mois sur leur mandat actuel. « Les élections couplées, législatives et communales, sont organisées le troisième dimanche du mois de mai de l’année électorale. Les députés élus à l’Assemblée nationale entrent en fonction et sont installés le deuxième dimanche du mois de juin. Les conseillers communaux élus entrent en fonction et sont installés dans les conditions prévues par la loi », lit-on dans la proposition de loi à l’adresse déjà du Président de l’Assemblée nationale.
Une proposition de loi si elle parvenait être validée fera passer l’organisation de l’élection du duo président de la République et vice-président de la République pour mois de février 2026 au lieu du mois d’avril de l’année électorale consigné dans la Constitution nuitamment révisée en 2019. Dans ce cas de figure, le Président de la République qui sera élu prêtera serment le deuxième dimanche du mois de mars contrairement au quatrième dimanche du mois de mai inscrit dans la Constitution de 2019.Ce qui révolte ici est la sorte de récupération faite de la décision de la Cour constitutionnelle par les députés du pouvoir qui veulent profiter de l’occasion pour rallonger leur mandat. Un état de choses auquel le peuple comme un seul homme devra dire NON pour exiger un autre mécanisme pour se conformer à la décision de la Cour constitutionnelle. Il est à rappeler que la requête de la haute juridiction vise la modification de certains articles du Code électoral et jamais la Constitution qui semble être la priorité des députés du pouvoir.
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