Législatives libres, transparentes et apaisées en 2023 : Le Clergé Béninois montre la voie à suivre

Le Clergé se met en actions pour des élections libres, transparentes et apaisées en 2023. Sans attendre d’être sollicitées ou guetter d’éventuels moments de conflits pour venir travailler à éteindre le feu, les sommités de l’Eglise catholique fixent déjà les acteurs politiques et autres sur leurs devoirs pour préserver et consolider la paix avant, durant et après le scrutin législatif. Et ce vendredi 20 Mai 2022 à Cotonou, elles ont échangé avec les représentants de toutes les obédiences politiques et des Présidents d’institutions de la République dans la perspective des élections de janvier prochain. Le but visé est de faire éviter à tout prix au Bénin les événements à l’image de ceux enregistrés surtout en 2019 et 2021 et caractérisés par des violences et arrestations. L’Eglise catholique fait observer qu’en dépit des initiatives prises après pour le retour du vivre-ensemble, que ces événements ont affecté quelque peu la cohésion nationale. D’où les présentes assises avec les acteurs politiques et responsables d’organismes ayant une parcelle de décisions dans la tenue des élections au Bénin. Et le thème choisi à savoir :  » Législatives 2023 au Bénin : Des élections libres, transparentes et apaisées, contribution de l’église », illustre bien pour montrer la détermination de la Conférence épiscopale à contribuer à faire préserver la paix à l’occasion des prochaines législatives. Pour l’archevêque de Cotonou Mgr Roger Houngbédji, cette action s’inscrit dans le cadre de la pastorale et des actions de l’Aumônerie pour la promotion de la démocratie au Bénin. C’est la part de contribution dit-il, de l’église pour préparer le Bénin à garder son unité, sa cohésion et son développement. Et en présence du Président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou, du Président de la Cour Constitutionnelle Joseph Djogbénou, du Chef de file de l’opposition Paul Hounkpè, du député UP Gérard Gbénonchi, de l’ancienne ministre Célestine Zannou, des Présidents de partis politiques tels que Moele-Bénin Jacques Ayadji, Expérience Tébé, Antoine Guédou, Éric Houndété et autres, les trois panels essentiels de la journée de réflexion ont été déclinés. Il s’agit du bilan des législatives à l’ère du renouveau démocratique, des rôles et responsabilités des parties politiques pour des législatives libres, transparentes et apaisées et enfin les rôles et responsabilités de la Cour constitutionnelle, de la Céna et de la Haac pour les législatives libres, transparentes et apaisées. II est demandé à chacun en l’occurrence les acteurs politiques, les institutions de la République impliquées de diverses manières dans l’organisation du scrutin, et tous les hommes et femmes de bonne volonté à mettre l’intérêt suprême de la nation au-dessus de tout, en prenant toutes les dispositions nécessaires pour garantir des élections libres, transparentes, réellement inclusives et apaisées. Convaincue qu’en agissant de la sorte qu’on épargnera le pays de toutes violences, l’Eglise catholique appelle à ce qui urge pour faire des législatives à venir des moments de fête.

Une forme d’assise pour faire baisser la tension…

Même si dans la droite ligne de ses prérogatives, le médiateur de la République a recueilli récemment les doléances des partis régulièrement enregistrés pour des législatives inclusives et apaisées en 2023, il reste que cette forme de discutions a été menée isolément avec chacune des formations politiques. Les acteurs de la mouvance comme de l’opposition politique n’ont donc pas eu l’occasion de se regarder en face pour dire chacun ce qui le fâche. Et l’initiative de la journée de réflexion tenue par la Conférence épiscopale présente l’avantage qu’elle réunit dans la même salle les acteurs de toutes les obédiences politiques et en même temps des Présidents d’institutions de la République. Pour plus d’un, cette rencontre a tout l’air d’un dialogue pour faire baisser la tension dans le pays surtout après les présidentielles de 2021 soldées par l’incarcération de personnalités de l’opposition. C’est donc selon des avis, une action salutaire à accompagner par les décideurs pour faire remettre pourquoi pas en liberté toutes les personnes emprisonnées dans le cadre de ladite présidentielle et ceci afin de lancer de bons signaux pour les joutes électorales de janvier. On remercie ainsi l’Eglise catholique pour les efforts fréquemment enregistrés de sa part au bénéfice de l’unité et de la cohésion nationale.

Dynamisme info : Edition du 23 Mai 2022

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