Suite à une avalanche de critiques, l’Etat nigérien vient de revoir pour diluer les peines prévues pour les infractions commises par le canal des médias sociaux. Et désormais sont soustraites des sanctions, les peines privatives de liberté à la base de plusieurs incarcérations dans ce pays. Un modèle sur lequel le Bénin pourrait s’appuyer pour également répondre aux nombreuses sollicitations dans ce sens. En effet, mettant dans la balance les multiples cas d’emprisonnement dus à l’application de la disposition en vigueur, on estime que les décideurs rendraient grand service en allant à une relecture de ce qui fait grincer depuis quelques années les dents. On rappelle que le code sur le numérique tel qu’il est actuellement ficelé constitue une menace permanente pour les internautes y compris les journalistes à qui cette loi s’applique en lieu et place du code de l’information et de la communication. Parlant des victimes de la disposition décriée sous les tropiques, tous passent à la trappe y compris des acteurs politiques obligés pour certains de prendre la poudre d’escampette. Revoir pour diluer comme au Niger le cocktail de peines ne ferait que soigner l’image du Bénin en matière de respect des droits de l’homme. Le pays de Patrice Talon se fera coter davantage de ce fait sur la sphère diplomatique à l’international. Et ce sera dans l’intérêt de la démocratie qui gagnera encore plus en considérations.
Dynamisme Info : Edition du 9 Mai 2022