Pour des législatives inclusives, libres, transparentes et apaisées en 2023, le parti Les Démocrates a posé des exigences dont entre autres la libération de détenus dits politiques et le retour des exilés. Des conditions qui sonnent mal dans les oreilles du gouvernement qui réagit à travers son porte-parole pour faire connaître son opinion de ce qui est demandé. Mais malheureusement, plutôt que de convaincre, l’exécutif a laissé un goût d’inachevé pour ne pas du tout amener à le suivre dans ses idées. Sinon comment comprendre le fait qu’on dénie presqu’au Chef de l’Etat qui a le soutien de tous les députés, son pouvoir d’agir dans des contextes surtout de crise politique pour faire remettre en liberté des personnes emprisonnées pour leurs opinions ou leurs engagements politiques. C’est comme si la possibilité d’amnistie n’a jamais existé pour faire calmer l’atmosphère. Et donc à ce niveau, en évoquant la position de non interférence de l’exécutif dans les procédures judiciaires, le porte-parole du gouvernement n’aura pas été exhaustif dans son argumentaire en exhibant un principe qui peut tomber devant des prérogatives constitutionnelles. Il pourrait se prendre ainsi s’il s’agit d’une requête uniquement au bénéfice des exilés dont la situation n’a rien à voir avec les événements électoraux. Une sortie médiatique ratée donc pour Wilfried Léandre Houngbédji de qui on pourrait espérer mieux. C’est en tout cas ce qui se dit dans l’opinion où on ne relève pas du tout la pertinence du développement fait.
Dynamisme Info : Edition du 25 Avril 2022