Présence de certaines figures à l’exposition des œuvres d’art : Talon tente un effort de rassemblement à étendre pour la vraie réconciliation

Alors que l’atmosphère politique s’est davantage crispée après les présidentielles qui ont connu l’incarcération d’acteurs de l’opposition appelant donc à des efforts pour le retour un tant soi peu à la normale, le Chef de l’Etat met à profit la cérémonie inaugurale d’exposition des 26 œuvres d’art rapatriées pour poser des actes dans le sens de l’entente avec certains de ses principaux contradicteurs. Et on pouvait remarquer aux côtés de lui et d’autres hôtes venus de l’étranger, des figures de proue de la politique béninoise opposées à sa gouvernance. L’image la plus frappante dans le lot est celle de l’ancien Président Nicéphore Soglo qui ne mâche pas les mots pour dire et de façon vraiment acerbe ce qu’il pense de Patrice Talon et de ses orientations politiques. Le patriarche d’ailleurs le premier Président de l’ère du renouveau démocratique qui lie la situation de ses fils à une sorte de chasse aux sorcières par le régime de la rupture, a répondu présent à l’invitation pour joindre sa voix à d’autres en vue de projeter même si cela n’est pas acquis, l’image de l’unité nationale autour de l’événement. Bien évidemment et en dehors du patriarche, la présence de l’ancien premier ministre de Boni Yayi, Lionel Zinsou qui a d’ailleurs regagné Cotonou dans le même avion que Patrice Talon, a été notée. Deux principales figures ajoutées à d’autres pas forcément de l’opposition qui ont donné un cachet particulier à la cérémonie d’exposition. Le Chef de l’Etat présenté comme la clé de la décrispation de la tension qui s’est accentuée à l’occasion du renouvellement de son mandat, tentait ainsi un effort de rassemblement pour faire baisser quelque peu l’atmosphère postélectorale. Une initiative qui vient après celle avec Boni Yayi à étendre à tous les acteurs politiques en l’occurrence ceux de l’opposition la plupart jetés en prison ou contraints à l’exil. Pour ne pas laisser à l’acte entamé le goût d’inachevée, beaucoup demandent à Patrice Talon d’aller au-delà de ce qui est déjà fait pour accéder aux doléances en vue de la vraie réconciliation. On attend bien entendu des initiatives pour faire remettre en liberté les prisonniers dits politiques et faciliter le retour au bercail de personnes en exil. On estime que c’est à l’aune de la prise en compte de ces propositions que l’acte posé pourra revêtir toute sa sincérité.

Dynamisme Info : Edition du 21 Février 2022

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