Les réformes voulues par le gouvernement et entérinées par le parlement dans le secteur de la décentralisation sont de l’analyse du Conseiller communal à Dogbo Benoît Sakou d’une pertinence qu’il faille les passer à un diagnostic objectif pour relever les gains pour le pays, les communes et les populations. Invité à se prononcer sur la question, celui qui est par ailleurs membre du Conseil économique et social (Ces), approuve sans ambages ce qui se fait pour la transparence dans la gestion des ressources des communes. Il aborde d’entrée les raisons ayant été à la base de cette initiative gouvernementale et qui visent une utilisation efficiente des ressources mises à la disposition des collectivités et l’assainissement de passation des marchés publics et autres. De sa démonstration, c’est suite à un certain nombre de constats sur la base de problèmes posés que l’exécutif avec à la tête son Chef Patrice Talon animé de l’esprit de développement et d’épanouissement collectif, en est arrivé à faire introduire de nouvelles pratiques dans la gouvernance locale. Il met le doigt sur l’incapacité de certains maires à gérer les ressources selon l’orthodoxie et la sorte de copinage de mise à travers les nominations de cadres qui ne répondent pas toujours au profil requis pour les exigences du développement à la base. Toutes choses fait-il observer, qui ne sont pas sans conséquences sur l’essor des communes et auxquelles le gouvernement a choisi de pallier. « Les réformes structurelles du secteur de la décentralisation ne sont pas arrivées ex nihilo. C’est après plusieurs mandatures des conseils communaux que ces réformes sont intervenues et pour se faire précis, au cours de la mandature en cours. C’est après analyses et diagnostiques des problèmes qui se sont posés pendant ces différentes mandatures que des propositions ont été faites et qui prévoient la désignation des Secrétaires exécutifs et de la création d’une Cellule de suivi de la gestion des communes. Pendant ces différentes mandatures, les divers maires élus à la tête de nos communes n’ont nécessairement pas une formation administrative et agissent sans tenir compte de l’orthodoxie administrative ou financière parce qu’ils ne sont pas formés pour. Étant politiques, ces maires mettent de la politique au vrai sens du terme dans la gestion administrative et financière. Pour satisfaire aux appétits des militants politiques, ils nomment parfois des cadres qui n’ont pas le niveau requis ou le profil souhaité ou également des parents proches qu’ils souhaitent satisfaire. Et à cause du niveau et de l’incapacité de ces derniers à travailler convenablement pour la mission qui leur est dévolue, il arrive régulièrement que les communes n’arrivent pas à décoller. Ainsi, les ressources allouées à ces communes notamment les fonds FAdeC sont souvent consommés à un taux très faible parce que cela exige des procédures qui trainent si l’agent appelé à cette tâche n’est pas compétent, Il en est de même en matière de passation des marchés publics où des maires cherchent à contenter des militants pour ne pas faire respecter les procédures », déclare-t-il.
Ce membre du Conseil économique et social approuve donc ce qui se fait pour une nouvelle dynamique dans les communes. De ses dires, les réformes opérées viennent sans doute soulager le maire et sont bénéfiques pour les populations à la base désormais assurées de la bonne gestion de leurs ressources. « Le secrétaire exécutif est un professionnel de la gestion administrative et financière. Le recours à son service vient soulager le maire qui n’aura qu’à gérer le côté politique de sa mission. Certains maires par ignorance se retrouvent derrière les barreaux au cours de leur mandat ou bien après. La nomination d’un secrétaire exécutif vient donc comme pour assainir la gestion des ressources publiques et la gestion administrative », ajoute-t-il. Seulement, le Conseiller communal de Dogbo redoute pour l’expérimentation des nouvelles directives, des clivages qui se corrigeront avec le temps à travers l’inévitable collaboration entre le maire et le Secrétaire exécutif. Il appelle en l’occurrence les principaux acteurs à la compréhension et au sens patriotique pour l’atteinte des objectifs ayant motivé lesdites réformes. Il se dit convaincu que la partition des uns et des autres contribuera à faire asseoir une nouvelle orientation de la décentralisation au Bénin.
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