« On peut tout reprocher à Patrice Talon, mais en matière de rigueur et de respect des textes qui règlementent la gestion administrative et financière, il n’y a pas à dire. Il est venu pour remettre le Bénin sur les rails en matière de gestion. Et ceci a été confirmé plusieurs fois par le rang qu’occupe le ministre des finances au plan africain en matière de gestion financière. Romuald Wadagni a été régulièrement le meilleur ministre des finances de l’Afrique ; ce qui entérine les bonnes orientations pour éviter la dilapidation des ressources publiques, la fuite des capitaux et permettre de faire de l’économie au pays au profit des infrastructures publiques » ; ce sont entres autres propos du Conseiller communal à Dogbo Benoît Sakou admiratif de la méthode de gouvernance du Président Patrice Talon. A cœur ouvert au détour d’un entretien avec Dynamisme Info, ce membre du Conseil économique et social ( Ces), fait savoir également son avis sur le rassemblement politique à l’exposition des objets d’art ; le reversement au juge administratif du pouvoir de constatation de nullité des actes des maires assuré entre-temps par les Préfets et enfin la mission du député pour se mettre réellement en phase avec les aspirations de ses mandants ». .
D’entrée, s’intéressant à la méthode de gouvernance sous Patrice Talon, Benoît Sakou relève pour saluer la rigueur de mise à tous les niveaux depuis 2016 et qui permet de faire estimer le Bénin à l’international. Il fait observer que telle que les choses se font aujourd’hui donne à instaurer dans l’esprit de tous le respect du bien public, l’obligation de résultats et reddition de comptes. « Chaque fonctionnaire a son poste, a tout au moins une crainte aujourd’hui que s’il ne fait pas bien ce qui lui est recommandé qu’il va se retrouver là où il ne souhaiterait pas. la peur du gendarme est le début de la sagesse et le rythme de travail désormais de mise caractérisé par l’interpellation par la justice des prévaricateurs de ressources est un signe mettant en garde les personnalités ou travailleurs qu’ils se doivent de gérer les affaires publiques avec l’orthodoxie requise. Sous le Président Patrice Talon, plusieurs concours ont été annulés. Malgré sa rigueur, les hommes appelés à cette tâche décornent. Et toutes les fois que cela se passe ainsi, le concours est annulé pour remettre tous les candidats sur le même point d’égalité. Ce qui n’était pas le cas à d’autres époques où certains sont admis à des concours sans composer ou sans être dans le pays. La façon de faire les choses aujourd’hui sécurise les citoyens et rassure que ce sont réellement les compétents ou les meilleurs qui doivent être retenus pour occuper des postes donnés », déclare-t-il pour émettre le vœu que la rigueur ainsi de mise se perpétue même après le départ de Patrice Talon du pouvoir d’Etat afin que les ressources publiques soient mieux gérées pour le bien des populations».
Opinant maintenant sur la présence de certaines figures à l’exposition des œuvres d’art à la Marina, Benoît Sakou salue le sens de management de Patrice Talon et qui a servi à faire obtenir le déplacement de personnalités de la trempe de l’ancien Président Nicéphore Soglo et de l’ancien Premier ministre Lionel Zinsou, deux figures de proue de la scène politique béninoise. Selon les dires du Conseiller communal de Dogbo, ce qui a été observé et qui a plu à bon nombre de Béninois est le signe ou le témoignage que les filles et fils du Bénin constituent une même famille et quelle que soit la situation, ils finissent toujours par s’entendre. « Ce n’était pas évident de voir le Président Soglo et le Premier ministre Zinsou à cette exposition. Si nous en sommes arrivés là, c’est certainement grâce au management du Président Patrice Talon. Et ceci ne vient que pour rassurer le peuple Béninois qu’il n’y a pas péril en la demeure et que nous pouvons toujours nous entendre pour aller au-delà des clivages circonstanciels. C’est le signe d’une décrispation politique. En voyant ces images, l’on se sent fier d’être Béninois pour travailler tous à la culture du vivre-ensemble tel la langue et les dents contraintes de cohabiter en dépit des divergences », poursuit-il.
Se prononçant sur le sujet en rapport avec le pouvoir de nullité des actes du maire confié désormais au juge administratif et assuré entre -temps par le Préfet, le Conseiller communal Benoît Sakou trouve très pertinente cette option contenue dans les réformes structurelles de la décentralisation. Il fera observer dans son développement que la nouvelle mesure vient signer la fin de tout sentimentalisme dans le contrôle de la légalité des actes pris par les maires. « Le juge administratif est un organe indépendant alors que le Préfet est sous tutelle. C’est vrai que le juge administratif également est sous tutelle de la Cour suprême mais il a une indépendance dans le jugement des actes. Ce qui n’est pas évident avec le Préfet. S’il arrive qu’un maire sous tutelle d’un Préfet ne s’entende pas avec ce dernier, les relations peuvent ne pas être toujours ce qu’on aurait souhaité. Par exemple, si le maire ne s’entend pas avec le Préfet ou ils sont de divers bords politiques ou même s’ils sont de même bord politique et il n’y a pas d’entente entre eux, le Préfet peut toutefois sur des bases subjectives constater la nullité de certains actes alors qu’ils ne le sont pas réellement. Ce qui peut donner lieu à une forme de sentimentalisme positif ou négatif alors qu’a priori, le juge administratif de par ses attributions et ses pouvoirs surtout son indépendance, est sensé dire le droit. Si la justice tranche, tout le monde se plie. Par ailleurs et à mon entendement, le juge administratif est plus professionnel dans la façon de constater la nullité d’un acte que le Préfet », renchérit-il.
Renseignant enfin sur son opinion relativement à la mission du député, Benoît Sakou estime que si chacun des citoyens investis de cette mission jouait son rôle suivant les textes, il n’y aura pratiquement rien à dire avec même le renforcement des liens entre les populations et leurs représentants à l’hémicycle. « La fonction de député a des attributions. Le député est le représentant du peuple à l’Assemblée nationale et vote des lois, fait des propositions de lois et contrôle l’action gouvernementale. Il doit être à l’écoute de sa population, recueillir les problèmes qui se posent afin de faire prendre des lois pour les régler. Si chaque député peut parvenir donc à remplir convenablement sa fonction ou le rôle qu’il lui est dévolu suivant les textes, je crois que et lui et sa population s’en sortiraient bien au bénéfice du progrès commun. Tout élu député doit être en mesure de jouer son rôle et d’accomplir la mission ou les missions que les textes lui confèrent », exhortera-t-il pour conclure.
Dynamisme Info : Edition du 28 Février 2022